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Le geste créateur

Le temps coupant les ailes des cupidon, Pierre Mignard, 1694
Un discours réducteur face à l’IA, en particulier l’IA dite générative, est de la considérer comme un simple outil ; on la compare à l’arrivée de la photographie, des outils de dessin numériques, ou encore d’image de synthèse. Mais c’est oublier un élément primordial, outre les implications philosophiques de son usage dont nous avons pu parler précédemment : par le principe même de son fonctionnement, l’IA dépossède l’auteur de son geste créateur. Elle est une technologie qui nous prive du processus de fabrication, qu’il soit le geste du peintre avec son pinceau, la posture du photographe, le maniement d’une souris d’ordinateur, ou même les lignes de codes alignées par le programmeur d’un jeu vidéo. C’est même exactement pour cette raison que l’IA est tant louée ; il n’est pas anodin que la principale qualité qu’on lui trouve, la principale exclamation qu’elle provoque, concerne la main d’œuvre économisée, la disparition du labeur artistique. Ça va plus vite ! Est-ce vraiment ce que l’on souhaite ? Chris Renaud, pourtant travaillant sur des productions qui tiennent plus du divertissement que de l’œuvre d’art le dit bien :
Nous ne sommes pas que des cerveaux, nous avons des corps avec lesquels nous créons l’art, que ce soit en jouant d’un instrument, en utilisant un pinceau, en utilisant une tablette graphique. Taper un prompt n’est pas de l’art.1
Malgré l’arrivée des techniques digitales, qu’elles soient l’image de synthèse 3D, le dessin et l’animation vectorielles ou la peinture numérique, les artistes numériques accordent très souvent une attention particulière à donner à leurs œuvres un aspect traditionnel, analogique. J’ai moi même travaillé sur de nombreuses productions de cinéma d’animation, aussi bien en synthèse 3D qu’en animation 2D, et une partie conséquente de mon travail sur ces productions2 a souvent consisté à tenter d’atténuer le côté trop froid et… digital, trop propre, trop parfait, des outils numériques utilisés pour gagner du temps, et retrouver les accidents, les imperfections, la chaleur des techniques analogiques, traditionnelles. L’usage de l’IA pour la génération d’images serait un pas de plus dans cette mauvaise direction qui nous éloigne de cette chaleur née des imperfections, de l’inattendu, du geste physique.
Mais surtout, la génération automatique a exactement le défaut de sa soit-disant qualité : elle nous prive du temps. Lors de l’élaboration d’une œuvre artistique, qu’elle quelle soit, le temps passé à fabriquer, à écrire, à jouer, à interpréter, à peindre, à dessiner, est une étape primordiale ; le geste, le travail, sont des moments d’introspection, de réflexion, de prise de recul sur l’œuvre en fabrication. S’il y a une chose que j’ai apprise tout au long de ma carrière dans les milieux artistiques, c’est que le temps fait mûrir l’œuvre, le temps permet à un auteur de prendre le recul nécessaire, de prendre de la hauteur, et de ré-évaluer son propre travail, de le voir, de l’entendre, de le comprendre avec un œil neuf. Et c’est vrai aussi pour du travail moins artistique, je le constate via mon autre carrière plus technique, celle de développeur : pour écrire du code aussi, prendre le temps du recul permet de découvrir de nouvelles approches pour résoudre des problèmes ou répondre ̀a une contrainte. Et ce temps de recul nous est apporté, et même imposé, par le temps de fabrication, le temps du geste, le temps de l’artisanat. C’est pendant ce temps là aussi que nous progressons sur notre art, que nous gagnons en expérience, que nous apprenons et perfectionnons notre artisanat. Mais nous sommes aussi fainéants ; l’évolution naturelle nous fait préférer les chemins les plus courts, ceux qui minimisent la dépense d’énergie, quitte à se jeter sur toute nouvelle technique qui nous volera le temps de fabrication et anéantira notre artisanat, au détriment de la maturité de nos projets. Voilà ce que nous vend l’IA avec ses promesses de facilité et de rapidité ; et, animaux, nous ne pouvons que nous jeter dessus, à moins d’un grand effort de résistance. L’effort qui fait de nous des humains, et qui nous différencie de la majorité du vivant : nous pouvons faire le choix d’aller contre nos instincts. L’humain a inventé la morale, le choix de ne pas utiliser l’IA en fait partie.
Nulle pierre ne peut être polie sans friction, nul homme ne peut parfaire son expérience sans épreuve.
Confucius
De toute manière, ce qui fait l’écrivaine, ce qui fait le peintre, ce qui fait la musicienne, n’est pas le fait de terminer des œuvres, qui plus est le plus rapidement possible, mais bien au contraire le fait même d’écrire, de peindre, de jouer la musique. Nombreux sont celles et ceux qui se lancent dans l’écriture d’un roman, qui ont la volonté de se mettre à la peinture, qui commencent l’enregistrement d’un podcast ; mais la part de ceux qui vont au bout est bien faible. Une des explications est que ces artistes en herbe ne se lancent pas pour les bonnes raisons ; commencer l’écriture d’un roman en s’imaginant déjà le publier, signer les dédicaces, en lire les critiques, c’est vouloir sauter la phase d’écriture et ne pas se lancer pour les bonnes raisons. Oui, on écrit pour être lu ; mais il faut aussi écrire par plaisir d’écrire ; le temps de l’écriture est de loin le plus important dans la vie de l’écrivain. Être auteur d’une œuvre, quelle soit écrite, visuelle, auditive, c’est aussi en grande partie vouloir prendre le temps de l’artisanat, le temps de la fabrication, et y trouver son plaisir. C’est aimer taper du texte, c’est aimer manier son archet, son pinceau, son crayon, son stylet. C’est apprécier ce temps passé à l’ouvrage, c’est avoir conscience qu’il est un temps de maturation, c’est ressentir l’exaltation, ou la déception, de voir ou entendre l’œuvre prendre forme, parfois dans une direction imprévue. Je prends personnellement un grand plaisir à peindre manuellement des aplats de couleurs lorsque je colorise mes dessins, alors que le logiciel est tout à fait capable de remplir mes formes d’un simple clic (et sans IA). Ce geste, c’est aussi laisser une place à l’expression de son inconscient ; tous les artisans et artistes connaissent cet état de l’esprit et du corps hors du temps où, tout à leur ouvrage, ils y sont plongés et se laissent emporter par la vague, perdent la perception du monde extérieur, tout à leur flux créatif. C’est le stade auquel on est le plus productif, notre corps et notre esprit ne faisant qu’un, entièrement absorbé par l’ouvrage. Ce stade de grande créativité, qui peut d’ailleurs être collectif (imaginez un groupe de musique en plein bœuf), ne s’atteint qu’au bout d’un certain temps passé à l’ouvrage, et peut parfois être brisé d’une brève interruption, d’une simple distraction. Pendant ce temps où le geste devient presque automatique, l’inconscient peut faire surface. Quiconque utilise une IA générative ne connaîtra ni ce plaisir du geste, ni cet état de flux créatif si particulier ; on s’en prive alors par ignorance, ou parce que ce que l’on ne souhaite plus créer une œuvre, mais avoir une œuvre ; c’est vouloir passer la ligne d’arrivée sans avoir couru le marathon ; c’est le selfie au sommet du pic sans l’ascension ; c’est la valeur sans le travail. Peu importe la manière de fabriquer, ni même d’ailleurs qui fabrique, seul le résultat compte, L’œuvre peut-elle alors encore avoir un sens ? Quelle place reste-t-il à l’accident, à l’inconscient, ̀a la maturation, à la sérendipité créative ? Il serait bien naïf de croire que tous ces aspects ne se retrouvent pas dans l’œuvre finale ; ils sont la raison même pour laquelle l’IA n’est pas capable de créer plus qu’une soupe consensuelle. Les plus mauvaises langues iront jusqu’à dire que l’usage d’une IA générative ne prive pas du geste et de l’artisanat ; en effet, l’IA que ces langues voient comme un simple outil nécessite plusieurs essais et erreurs, elle nécessite de trouver le bon prompt, de sélectionner la bonne image, voire de faire preuve d’ingéniosité pour combiner différentes IA. Peut-on vraiment croire que rédiger un prompt et passer une heure ou deux d’essai-erreur à regarder un ordinateur générer des produits finis est comparable au geste de quelque artiste qui soit ?
De manière notable en France, la rémunération du réalisateur d’un film est divisée en deux : une moitié est versée en droits d’auteur, et rémunère le travail intellectuel, ce qu’en droit on appelle l’œuvre de l’esprit, et le reste est versé en salaire, rémunérant le travail technique, qu’on pourrait alors qualifier l’œuvre du corps. Les deux sont légalement obligatoires, reconnaissant l’indissociabilité de l’artisanat et de l’intellect dans la fabrication de l’œuvre complexe qu’est un film.
Revenons aux tenants de l’idée de l’IA-outil, qui comparent volontiers l’arrivée de l’IA à l’arrivée de la photographie, ou des techniques d’imagerie numérique. Ils omettent le fait que la photographie, tout comme les techniques d’imagerie numériques, nécessitent toujours une démarche artistique entière, aussi bien intellectuelle que pratique. Un photographe doit non seulement connaître et savoir manier son matériel, mais aussi mettre en scène ou savoir partir à l’affût, savoir saisir une image précise à un instant précis, après des heures de recherche, de préparation, d’attente, d’exploration… Il n’est pas seulement question d’appuyer sur un déclencheur. Alors oui, l’I.A. générative utilisée comme source, comme matière première, pour la réalisation d’une œuvre plus vaste, pourrait être vue comme un « simple » outil. Mais est-elle vraiment conçue de cette manière, est-elle vendue comme ça ? Absolument pas ; l’argument de vente ne tient que dans l’instantanéité et la facilité du résultat.
C’est précisément cette instantannéité qui pose problème à la création, en privant non seulement du geste mais aussi de la réflexion qui y est associé. Comme le note par exemple Jörn Cambreleng3 à propos du travail de traduction littéraire :
La traduction littéraire est un facteur d’émancipation, en ceci qu’elle apprend à celui qui l’exerce le maniement de la langue. Elle est un instrument puissant de formation de l’esprit.
Il ajoute ensuite :
Ce bénéfice est largement amputé lorsque l’activité de traduction est privée de sa dimension créatrice, qu’elle ests assignée à une tâche de surveillance d’une norme décidée par le critère du plus probable.
Or l’I.A. générative réduit bel et bien le rôle de son utilisateur à un celui d’un simple observateur, dans le but unique de « gagner du temps ».
Voici par exemple ce que dit Mark Verdu, vice président en charge de l’IA générative pour les jeux à Netflix :
Cette technologie de transformation accélèrera la vitesse de développement et débloquera des expériences de jeu tout à fait nouvelles. (…) L’IA étant un catalyseur et un accélérateur, [elle] permettra aux grandes équipes de jeu de travailler beaucoup plus vite.4
Il affirme que le temps gagné grâce à l’IA permettra de créer de meilleurs jeux, plus novateurs. Mais quel est le lien permettant cette affirmation ? On ne le saura pas, et pour cause : jamais le fait de fabriquer quelque objet de manière plus rapide n’a permis de le rendre meilleur en aucun point, il n’y a là aucun lien de causalité, en particulier dans les domaines créatifs qui sont notre sujet. Ou bien sous-entend-il que d’autres propriétés de l’IA générative permettent ce gain de qualité ; mais dans ce cas quelles sont-elles ? Nous ne le savons pas.
Nous ne parlons là que de l’IA dite générative ; qu’en est-il de l’IA comme outil spécifique et spécialisé ? Commençons déjà par revenir plutôt au nom de machine learning, apprentissage automatique, évacuant le contresens que représente le mot intelligence dans ce contexte. Il en reste que la multiplication des outils utilisant cet apprentissage machine nous enlève aussi une partie du geste, de l’artisanat, de la compréhension de ce qu’on fait. Et ces outils souffrent de tous les biais et défauts qui sont notre propos ici ; ils remplacent des méthodes analytiques qui élèvent le savoir au profit de méthodes brutales et stupides ; ils posent les mêmes problèmes sociaux, économiques, et environnementaux dont nous parlerons par la suite.
Prenons un exemple précis dans la production audiovisuelle. Lors de la fabrication de certains effets spéciaux à intégrer dans des prises de vues, il y a souvent la nécessité de faire passer certains éléments fabriqués « derrière » un sujet apparaissant en premier plan dans l’image filmée. Bien qu’on puisse utiliser diverses techniques comme les fonds verts ou bleus, il arrive bien souvent qu’on doive faire un travail manuel ou quasi-manuel de rotoscopie : c’est le fait de dessiner un cache, image par image, pour obtenir la silhouette du sujet en premier plan, animée, afin de découper, de masquer, l’élément à passer en arrière plan. C’est un travail terriblement rébarbatif, et à priori sans grand intérêt, qui aujourd’hui est de mieux en mieux fait par des outils d’apprentissage machine, abusivement labellisées IA. Il n’empêche que ce travail permet, le plus souvent à un débutant dans le métier, de comprendre nombre de concepts importants sur le fonctionnement technique d’une image animée5, par la pratique, et presque inconsciemment. Ne plus faire ce travail manuellement est aussi une perte intellectuelle, dans une certaine mesure.
Les exemples sont nombreux. Nous pourrions faire la même analyse sur l’application des textures (de la matière) sur des objets en trois dimensions6, un autre travail souvent rébarbatif mais impliquant des notions parfois complexes de topologie mathématique et de projections, de résolution d’image, de déformations et de mouvements… Autant de notions qu’on appréhende sans s’en rendre compte, par une pratique que nous pourrions rapidement voir disparaître avec l’usage de l’IA.
Ces deux exemples, choisis parmi de nombreux exemples possibles, nous montrent comment une nouvelle technique peut faire disparaître un savoir-faire aussi bien que des connaissances acquises de manière empiriques. On pourrait croire que c’est le cas de tout automatisme, mais l’apprentissage machine est fondamentalement différent des autres algorithmes : là où tout autre type d’automatisation opère en réalité d’un transfert des connaissances depuis l’usager vers le concepteur de l’automatisme, et nécessite un travail d’analyse et d’abstraction, en apprentissage machine, la connaissance est dissoute ; le concepteur de l’IA n’a pas le même besoin d’accès à la connaissance et l’expérience des usagers et de leurs techniques et tout ce qui les sous-tendent ; le niveau de savoir général diminue.
On pourrait néanmoins penser que de tels outils, en remplaçant non seulement des tâches rébarbatives, mais aussi des tâches complexes et difficiles à apprendre7, sont une émancipation créative, en libérant l’artiste de toute difficulté technique. C’est encore une fois une pensée naïve ; quiconque a déjà enseigné sait bien que la créativité des étudiants est décuplée par les contraintes, aussi bien techniques qu’artistiques, qu’on leur donne. Et cela se confirme rapidement avec l’expérience professionnelle par la suite ; c’est toujours de la contrainte que naît la créativité, des règles qu’on nous donne ou qu’on se donne. En animation par exemple, ces trouvailles créatives telles que les nuages de fumée laissés par un personnage qui part à toute vitesse, les déformations de bip bip le coyote lancé à pleine vitesse, ses bras qui se multiplient lors de leurs mouvements les plus amples et rapides, sont devenues des codes et clichés dont on use régulièrement, mais sont nées des contraintes posées par la fréquence d’images limitée du cinéma et de la télévision. Une simple contrainte budgétaire est déjà une source de créativité ; un exemple célèbre et frappant est le film Mad Max. N’ayant quasiment aucun budget pour les effets spéciaux, le montage du film est cependant extrêmement dynamique. Voyez en particulier ce plan pivot dans le film où Jessie et son bébé Sprog sont percutés par le gang de motards. Rien n’est visible à l’image, le montage cache tout, tout en étant d’une efficacité magistrale. Notons d’ailleurs que cette qualité exceptionnelle du montage du film a nécessité cinq mois de travail, et a apporté des solutions qu’aucune IA n’aurait jamais trouvées. Nous sommes loin de l’usage d’outils qui peuvent tout faire, et vite ; et c’est précisément de là que vient la qualité du film, qui ne brille ni par son scénario ni par sa qualité technique, mais bien par ses choix de mise en scène, de montage, ses choix purement artistiques, nés de la contrainte budgétaire. Le film a détenu le record mondial sur le rapport des recettes par rapport au budget8, pendant 20 ans, jusqu’à la sortie du Projet Blair Witch en 1999.
Émettons tout de même une dernière remarque ̀à priori plus positive : on peut imaginer que le temps libéré par l’usage de l’IA comme outil d’aide à fabrication puisse être mis ̀a profit dans d’autres domaines, et que le bilan philosophique, éthique et moral soit finalement neutre. Mais c’est le meilleur des cas, et il parait raisonnable de douter qu’on atteigne cette neutralité quand la cause profonde de la démarche originelle est la fainéantise naturelle de l’animal que nous sommes.
L’IA vue comme un simple outil est une limitation à la créativité. On y voit un intérêt quand on est dans une démarche plus technique, plus appliquée, où des enjeux économiques appellent à la réduction du temps de travail. Et donc tirant vers la médiocrité. On pose ainsi des questions plus profondes ; pourquoi veut-on une société où la sortie rapide d’un produit passe avant la qualité du produit et la maîtrise fine de sa fabrication ? Pourquoi faire les choses toujours plus rapidement, qu’est ce qui nous pousse à vouloir terminer le travail toujours plus vite tout en étant si fascinés par le travail des moines qui font un mandala dans du sable, y passant des jours entiers, faisant preuve d’une concentration et d’une patience qui nous dépasse ? Aujourd’hui, un type bien précis de post sur les réseaux sociaux a un réel succès, aux antipodes de l’IA générative : les vidéos qui présentent, en accéléré bien sûr, le processus de fabrication complexe, long, minutieux, d’artistes et d’artisans, prouvant ainsi l’admiration qu’on porte à la minutie, la patience et la maîtrise du geste.
En fait, le besoin de vitesse naît de la concurrence, elle même conséquence de notre système capitaliste libéral et mercantile. On répète à l’envie que c’est de la concurrence que naît l’innovation ; mais ne prouve-t-on pas à travers cet exemple de l’IA qui nous pousse à aller plus vite et moins bien, s’inscrivant dans cette économie de la rapidité, que la concurrence au contraire tire vers la médiocrité ? Ne nous empêche-t-on pas de simplement prendre le temps de faire les choses minutieusement ?
- « We’re not just brains, we have bodies and that’s how art is created, whether it’s playing an instrument, using a paintbrush, using a Wacom tablet. Typing in a prompt is not art.« ↩︎
- Wakfu, Yuku et la Fleur de l’Himalaya… ↩︎
- Jörn Cambreleng est traducteur littéraire ; les citations sont extraites d’une tribune publiée dans le journal Le Monde en octobre 2024. ↩︎
- Chris Renaud, réalisateur de Moi, Moche et Méchant !, Le Lorax, Comme des bêtes… Animateur, Storyboardeur et Producteur. Citation extraite d’une interview donnée au magazine en ligne 3DVF.
« This transformational technology will accelerate the velocity of development and unlock truly novel game experiences »
« AI being a catalyst and an accelerant. AI will enable big game teams to move much faster » ↩︎ - La résolution, les pixels, le flou de mouvement… ↩︎
- Ce qu’on appelle techniquement l’ « UV mapping« , ou « dépliage UV » en français. Pensez aux différentes projections d’un globe terrestre sur une carte plate, et imaginez la projection d’objets autrement plus complexes, comme un visage ou une selle de cheval. ↩︎
- Après tout, si elles étaient seulement rébarbatives et simples, on aurait bien plus tôt fait de les remplacer par des automatismes traditionnels à base de méthodes analytiques ; c’est d’ailleurs ce qui est fait depuis toujours, évidemment. ↩︎
- 100M$ US pour 400000$A de budget. ↩︎
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Commentaires
2 réponses à “Le geste créateur”
Merci d’apporter un point de vue réfléchi sur cette vague qui déferle sur le monde sans que nous ne l’ayons choisi, discuté, soupesé…
Merci beaucoup, et de rien !
Je crois (et j’espère) que nous sommes finalement assez nombreux à penser ainsi, ce qui est plutôt positif. Le problème étant surtout qu’on entend majoritairement ceux qui hurlent leurs injonctions à foncer toujours plus vite, droit dans le mur…
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